Autoroute mode d'emploi
Le 30 octobre 1972 était mise en service la barrière de péage de Saint-Arnoult en Yvelines. A l’occasion de cet anniversaire, découvrez 5 infos parfois insolites sur le plus grand péage de France !
Elle est visible de loin en arrivant de Paris ou même dans l’autre sens, depuis la province. Mais la célèbre barrière de Saint-Arnoult n’a pas toujours eu cette forme de « vague » ! Lors de sa mise en service le 30 octobre 1972, le péage comportait un auvent rectiligne et était composé de 20 voies. La structure a été remplacée en 1994 par l’actuel auvent ondulé signé de l’architecte Michel Herbert, qui est aussi l’auteur du péage du viaduc de Millau sur l’A75.
Les pratiques ont bien changé depuis la mise en service, où l'on payait essentiellement en espèces. 96% des passages sont aujourd’hui automatisés. 80 000 véhicules en moyenne franchissent chaque jour la barrière, un chiffre qui peut grimper à 170 000 l’été, les jours de fort trafic. Le péage compte aujourd’hui 39 voies (dont 10 réversibles) et huit voies sans arrêt "T 30" (deux en entrée et six en sorties). En direction de Paris, plus de 4 véhicules sur 10 ne marquent plus le moindre arrêt au péage en empruntant ces voies ! Du point de vue de l’impact environnemental, l’ASFA (l’Association des sociétés françaises d’autoroutes) estime que le gain réalisé avec le télépéage sans arrêt est de 127 100 tonnes sur l’ensemble du réseau autoroutier concédé en France.
Avec ses 39 voies dans chaque sens, la barrière de péage de Saint-Arnoult est souvent qualifiée dans les médias de "plus grande barrière de péage de France". Or la barrière de Vienne-Reventin, sur l'A7, a 42 voies !... Alors, où est la vérité ? La barrière de Vienne comporte 15 voies en entrée et 27 voies en sortie, mais elles sont réparties sur deux demi-barrières. Alors qu'à Saint-Arnoult, toutes les voies s’alignent sous un seul et même auvent. Ce qui en fait bel et bien la plus grande barrière de France et même d’Europe "construite d’une seul tenant".
Il est loin le temps des cabines et du paiement manuel. 50 ans après sa mise en service, la barrière de Saint-Arnoult est devenue un véritable terrain d’expérimentation. En juillet 2017, un véhicule autonome a franchi la barrière de Saint-Arnoult dans des conditions réelles de trafic. Une première mondiale ! L’expérience a de nouveau été menée en 2019 grâce la collaboration entre VINCI Autoroutes et le groupe PSA. La barrière de Saint-Arnoult est également survolée chaque été par des drones info trafic. Des engins pilotés par des collaborateurs de VINCI Autoroutes, et qui permettent de diffuser 8 heures d’images, en continu, de la circulation « vue du ciel ».
Le réseau autoroutier sert ainsi de terrain d'expérimentation 'grandeur réelle' des nouvelles mobilités qui, demain, révolutionneront les usages de la route
En 2014, l’artiste et plasticienne Sophie Calle, a passé une nuit dans la cabine n.7 de la barrière de Saint-Arnoult. Postée tel un sphinx, elle demanda durant toute une nuit aux conducteurs de passage : « Où pourriez-vous m’emmener ? », « Est-ce loin ? », « Que quittez-vous ?... » Sa performance, associée aux photos et aux créations des artistes photographes Julien Magre, Stéphane Couturier, Alain Bublex et Antoine d’Agata, a donné lieu à une exposition intitulée « S’il y a lieu je pars avec vous », organisée au BAL, à Paris, à l’initiative de VINCI Autoroutes, du 11 septembre au 26 octobre 2014, laquelle connut un beau succès critique et public. La barrière abrite aussi un mini-musée (non accessible au public) qui recense d’anciens équipements comme des tickets d’époque et même une cassette d’Autoroute FM. Le hall d’entrée est également décoré d’une fresque réalisée en 1994 par François Chapuis.
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